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Vue depuis le hublot d’un avion de la rivière Solimões en Amazonie.

Crédit : lubasi / CC BY-SA

Étonnant Amazone !Vue depuis le hublot d’un avion de la rivière Solimões en Amazonie.

Quiz publié par Fabrice P., le 20/11/2020. Dernière mise à jour, le 20/11/2020.

Avec cet article, je vous propose de parcourir le fleuve Amazone, de sa source dans la Cordière des Andes, jusqu’à son débouché dans l’océan Atlantique.

Le fleuve de la démesure

Son débit moyen de 209 000 m³/s équivaut à la somme des volumes charriés par les six autres fleuves ayant les débits les plus importants. Avec ses 6 437 km, il est le fleuve le plus long après le Nil. Si le fait de savoir lequel de ces deux fleuves est le plus long est sujet à débat, l’Amazone est incontestablement le plus grand par la surface de son bassin de 6 112 000 km ², soit 40 % de l’Amérique du Sud ou encore une surface une fois et demie supérieure à celle de l’Union européenne. Avec ses plus de 1000 affluents, l’Amazone est à l’origine de 18 % du volume total d’eau douce déversée dans les océans, ce qui a pour conséquence de modifier la salinité et la couleur de l’océan Atlantique jusqu’à 300 km des côtes brésiliennes.

Crues et vagues déferlantes

Chaque année, de novembre jusqu’à juin, les pluies saisonnières occasionnent des montées des eaux du fleuve impressionnantes. Au plus gros de la saison, la profondeur de l’Amazone peut atteindre 40 m et la largeur 40 km. Cela occasionne des inondations gigantesques tout le long du fleuve et de ses affluents. 65 000 km ² de terre sont ainsi inondés pendant plus de six mois. À certains endroits, le niveau des eaux est de 12 à 15 m plus haut que pendant la saison sèche.

Pendant les grandes marées de printemps, le fleuve est parcouru par des vagues déferlantes, nommées mascarets ou encore Pororocas. Il s’agit de vagues grossissant constamment jusqu’à atteindre parfois 4 mètres de haut et se déplaçant à 60 km/h. Ce phénomène se produit dans des zones peu profondes du fleuve, souvent parsemées d’îles submergées ou encore de bancs de sable.

Au départ, un ruisseau…

L’Amazone traverse l’Amérique du Sud en partant de la Cordière des Andes au Pérou pour atteindre le Brésil au niveau de l’équateur, en passant par la Colombie. Sa source, confirmée en 2001, est un ruisseau de la région péruvienne d’Arequipa partant de la montagne Nevado Mismi, haute de 5 597 m. Le ruisseau rejoint la rivière Apurímac qui va ensuite se joindre aux eaux du río Urubamba pour former l’Ucayali. Ce dernier va lui-même ensuite se joindre au Marañón.

Il y a discussion sur quelle est la branche-mère de l’Amazone, car si celle de l’Ucayali est bien plus longue, le bassin et surtout le débit du Marañón sont supérieurs et c’est lui qui donne la direction d’Ouest en Est du fleuve. Le Marañón prend sa source à seulement 120 km de l’océan Pacifique.

Une fois ces deux branches principales réunies, le fleuve prend le nom d’Amazonas au Pérou et en Colombie, puis à Tabatinga, frontière avec le Brésil, il prend le nom de rio Solimões. Son débit est alors déjà comparable à celui du fleuve Congo. Il reprend le nom d’Amazone à la hauteur de Manaus, après avoir été rejoint par le rio Negro.

L’Amazone possède en fait plus de 1000 affluents, parmi lesquels le Madeira, le Rio Negro et le Japura sont les plus importants en débit. L’importance du débit du fleuve est principalement causée par la poussée des masses d’eau en amont, car sa pente est très faible et son lit très profond.

Les eaux noires, blanches et claires

La multitude de cours d’eau se rejoignant dans l’Amazone sont de natures bien différentes. Trois types d’eau sont distingués.

L’eau noire est en fait une eau marron foncé et contient de grandes quantités de matière végétale en décomposition. Ces cours d’eau contiennent peu de végétation du fait de leur acidité et de leur couleur rejetant une partie de la lumière nécessaire à la photosynthèse. Si l’eau « noire » est paradoxalement limpide, le fond est sablonneux, avec de nombreux végétaux tombés dans l’eau en décomposition.

Le nom d’eau blanche est trompeur, car ces cours d’eau sont en fait ocre-jaune. Il s’agit d’eaux troubles contenant de grandes quantités d’argile en suspension (d’où leur couleur). L’eau y est légèrement acide et la lumière a encore plus de mal à pénétrer que dans l’eau noire. Le fond de ces rivières est argileux et contient aussi des feuilles et branchages qui y sont tombés.

Le terme eau claire désigne des cours d’eau limpides et translucides, même s’ils peuvent prendre par moment une couleur verdâtre du fait de la présence de phytoplancton, leur transparence permettant à la lumière de pénétrer assez profondément pour le développement de plantes et algues. L’acidité y est variable. Le fond de ces cours d’eau sont constitués de sable fin et clair et de nouveau de végétations échouées.

La rencontre des Eaux

La rencontre des Eaux est le nom donné au confluent du rio Solimões et du rio Negro et est une des principales attractions touristiques de Manaus.

La raison est que la rencontre du rio Solimões (aux eaux « blanches ») et du rio Negro (aux eaux « noires ») offre un drôle de spectacle, car leurs eaux ne se mélangent quasiment pas pendant plusieurs dizaines de kilomètres, en donnant l’impression d’avoir deux fleuves de couleurs bien distinctes, bien que dans le même lit. Le mélange finit par se faire, car le rio Solimões est beaucoup plus profond et rapide que le rio Negro. Ses eaux passent sous celles du rio Negro et finissent par les absorber.

D’une manière plus générale, la puissance de fleuve principal et l’absence de pente complique l’intégration de l’eau des nombreux affluents de l’Amazone. Cela provoque la création de confluents qui diffèrent suivant la nature des cours d’eau. Les affluents aux « eaux blanches » créent des sortes de deltas pouvant s’étaler sur de vastes surfaces. Les affluents aux « eaux noires » ou « claires » contenant moins de sédiments créent des sortes de « lacs-estuaires » à l’embouchure, pouvant avoir des largeurs de 10 à 20 km sur plusieurs centaines de kilomètres.

Resserrement avant l’océan

Sur de longues distances, l’Amazone se divise en deux cours d’eau principaux, entourant de nombreux bras connectés et quantité d’îles, avec une largeur totale pouvant atteindre les 40 km. Cependant à partir d’Óbidos, ville située à 600 km avant la mer et considérée comme la « gorge du fleuve Amazone », le fleuve se resserre pour ne plus s’écouler que dans un seul lit d’un peu plus d’un kilomètre de large, mais de plus de 60 m de profondeur. L’eau s’y achemine alors vers la mer à une vitesse de 6 à 8 km/h.

Dans l’article suivant, vous en apprendrez un peu plus sur son exploration par les Européens, l’origine de son nom ou encore sa faune.

Article suivant : Autour de l'Amazone

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