Sénèque, gardons notre calme !

Sénèque, gardons notre calme !

Sénèque n’a pas le monopole de son nom, qu’il partageait déjà avec son paternel. Parmi les expressions suivantes, lesquelles ne servent pas à le nommer ?

Extrait : Il est parfois nommé Sénèque le Philosophe, Sénèque le Tragique ou Sénèque le Jeune pour le distinguer de son père, Sénèque l’Ancien.

• Sénèque l’Ancien.
• Sénèque le Jeune.
• Sénèque le Philosophe.
• Sénèque le Rhéteur.
• Sénèque le Tragique.

Sénèque a principalement vécu durant quel siècle ?

Extrait : Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca), né à Cordoue, dans le sud de l’Espagne, entre l’an 4 av. J.-C. et l’an 1 apr. J.-C., mort le 12 avril 65 apr. J.-C., est un philosophe de l’école stoïcienne, un dramaturge et un homme d’État romain du Iᵉʳ siècle.

• Le 4ᵉ siècle avant notre ère.
• Le Iᵉʳ siècle avant notre ère.
• Le Iᵉʳ siècle de notre ère.
• Le 4ᵉ siècle de notre ère.

Dans quel pays actuel Sénèque est-il né ?

Extrait : Sénèque est né à Corduba en Bétique (actuelle Andalousie).

• L’Égypte.
• L’Espagne.
• La Grèce.
• L’Italie.

Sénèque est-il né dans une famille aisée ?

Extrait : Il était le deuxième fils d’Helvia et de Marcus Lucius Annaeus Seneca (dit « Sénèque l’Ancien »), un rhéteur aisé de rang équestre.

• Oui.
• Non.

Pour quelle raison Sénèque s’est-il rendu en Corse ?

Extrait : Conseiller à la cour impériale sous Caligula — qui, semble-t-il, le jalousait —, il fut plus tard victime des intrigues de Messaline, la troisième épouse de Claude et, sous prétexte d’adultère avec Julia Livilla, sœur d’Agrippine la Jeune, relégué en 41 en Corse.

• Il y a été condamné à l’exil suite à une affaire d’adultère.
• Il y est allé pour se soigner, étant tombé malade.
• Il y est allé régler certaines affaires de son frère Novatus.

D’après ses écrits, Sénèque semble-t-il avoir apprécié son séjour en Corse ?

Extrait : Dans ses écrits ultérieurs il a porté des jugements très peu flatteurs sur l’île et sur ses habitants dont il disait : « Se venger est la première loi des Corses, la seconde, vivre de rapines, la troisième, mentir et la quatrième, nier les Dieux. »

• Oui.
• Non.

En 50, suite à son retour à Rome à la demande d’Agrippine, quelle charge lui est attribuée ?

Extrait : Le texte de Sénèque n’eut pas l’effet espéré, il ne fut rappelé qu’en 48 ou 49 après la mort de Messaline et à la demande d’Agrippine, devenue la nouvelle épouse de Claude. En 50, il est préteur.

• Consul suffect.
• Préfet de l’Annone.
• Préteur.
• Proconsul.

L’Apocoloquintose est une satire dont Sénèque est l’auteur. Quel empereur y est visé ?

Extrait : Plus tard, Sénèque composa une violente satire contre l’apothéose de Claude : l’Apocoloquintose.

• Caligula.
• Claude.
• Galba.
• Néron.

En bon stoïcien, Sénèque finit sa vie en se « suicidant », mais pas de sa propre initiative… Par quel procédé a-t-il mis fin à ses jours ?

Extrait : En 65, il est compromis malgré lui dans la Conjuration de Pison et contraint à un suicide forcé. Il se donne la mort en s’ouvrant les veines sur l’ordre de Néron.

• En ingérant de la ciguë.
• En s’ouvrant les veines.
• Par immolation par le feu.

Quel rapport Sénèque entretient-il avec la philosophie stoïcienne ?

Extrait : Sénèque est le représentant le plus complet de la doctrine stoïcienne, bien qu’il ne soit pas jugé comme le plus exact, car il n’est pas un simple interprète. Sur plus d’un point il s’émancipe et substitue à l’autorité des maîtres de la Grèce sa propre réflexion. En cela, on a pu juger qu’il était bien un Romain, « Je ne me suis fait l’esclave de personne, je ne porte le nom de personne ».

• Bien qu’inspirée du stoïcisme, sa pensée prend certaines libertés par rapport à ses dogmes.
• Il est à l’origine de cette école philosophique.
• Il en est l’interprète fidèle de cette philosophie, fondée par Zénon de Kition.

Les Romains comme les Grecques sont connus pour leur polythéisme, une multitude de divinités recevant un culte. Quelle était l’opinion de Sénèque concernant ces croyances ?

Extrait : Selon Paul Albert (mort en 1880), longtemps avant Sénèque, la religion ancienne était tombée en désuétude : il n’y avait sans doute pas à Rome un esprit éclairé qui acceptât les fables du polythéisme ou les pratiques de superstition empruntées aux cultes de l’Orient. Sénèque méprise profondément ce qu’il considère comme des puérilités. […] Mais la religion est alors une institution de l’État, qui est nécessaire, et que maintenaient des hommes comme Cicéron et Varron. […] Cependant il approuve que le sage se soumette aux prescriptions de la cité, non qu’il les regarde comme agréables aux dieux, mais parce qu’elles sont ordonnées par la loi.

• Il était lui-même polythéiste, comme de nombreux savants de son époque.
• Il les considérait comme des superstitions et combattait ardemment tous ces cultes.
• Il ne les prenait pas au sérieux, mais acceptait leur utilité sociale.

On peut voir dans la philosophie de Sénèque une forme de panthéisme. Mais selon lui cette divinité qui est « L’âme de l’univers » est-elle naturellement bienveillante envers les êtres humains ?

Extrait : Ce dieu, destin, nature, monde, est pour ainsi dire transcendant et immanent à l’univers ; il est entièrement présent en toutes ses parties, pourtant il le domine, il le gouverne, il le conserve, il a souci de l’homme, parfois même de tel ou tel homme en particulier […] Il a prodigué au genre humain d’innombrables bienfaits, et l’ingratitude ne peut en borner le cours. Du reste Dieu est forcé par sa nature d’être bienfaisant : la bienfaisance est comme la condition de son être. […] Donc ne cherchez pas à vous les rendre favorables par des prières, des offrandes, des sacrifices. « Celui-là rend un culte à Dieu qui le connaît. (Deum coluit qui novit.) »

• Oui, elle est nécessairement bienveillante.
• Oui, mais il est nécessaire de prier ou encore d’effectuer certains cultes pour bénéficier de sa bienveillance.
• Non, elle est foncièrement mauvaise, la vie n’étant que souffrance.

Selon Sénèque les hommes peuvent-ils se comparer à Dieu ?

Extrait : C’est l’homme, non l’homme vulgaire, mais celui qu’il appelle le sage. Celui-là en effet est non seulement placé sur la même ligne que les dieux, mais il leur est supérieur […] Si Dieu est exempt de toute crainte, le sage aussi. Si Dieu est affranchi de la crainte par le bienfait de sa nature, le sage a l’avantage de l’être par lui-même : « Supportez courageusement ; c’est par là que vous surpassez Dieu. Dieu est placé hors de l’atteinte des maux, vous, au-dessus d’eux. »

• Non, et ils doivent même s’y soumettre avec beaucoup d’humilité.
• Oui, et s’ils sont suffisamment « sages », ils peuvent même être considérés comme lui étant supérieurs.

Cette sagesse stoïcienne est-elle vraiment accessible aux êtres humains ?

Extrait : Cet être parfait existe, quoique assez rare, « c’est un phénix qui ne naît que tous les cinq cents ans ». Le but que tout homme doit se proposer, c’est de s’approcher de plus en plus de cet idéal. Si l’on ne peut être le sage arrivé à la perfection (perfectus), on peut être le sage en marche pour y arriver (proficiens). Il y a bien des obstacles sur la route.

• Non, c’est un idéal dont on peut s’approcher mais que nul ne peut atteindre.
• Oui, de nombreuses personnes accèdent à cette sagesse, pour peu qu’elles suivent la doctrine stoïcienne.
• Seuls quelques rares êtres humains peuvent atteindre cette perfection, les autres ne pouvant que s’en inspirer.

Que pense Sénèque des passions qui animent les êtres humains, telles que la peine, la crainte, le désir et le plaisir ?

Extrait : En vain les péripatéticiens prétendent que les passions ont leur raison d’être, qu’elles sont naturelles et doivent aider à la vertu. […] Sénèque ne veut pas de ces dangereux auxiliaires ; c’est déjà bien assez qu’elles troublent parfois la raison d’un choc imprévu. […] Il bannit même la pitié. C’est un sentiment douloureux qui trouble l’âme. Mais, lui dit-on, ce sentiment nous pousse à soulager le malheureux. Le sage n’a pas besoin d’y être poussé par une impression pénible : il sait ce qu’il doit à ses semblables ; il viendra à leur aide, mais il n’éprouvera pas la pitié.

• Il faut apprendre à les maîtriser pour les tendre vers des objectifs vertueux.
• Il faut les accepter comme elles sont, car elles sont nécessaires à la vie et nul ne peut y échapper.
• Il faut les combattre, car elles sont fondamentalement mauvaises et contraires à la vertu.

Que pense Sénèque de la possibilité qu’a l’être humain de mettre fin à ses jours ?

Extrait : On se donnait souvent la mort pour échapper aux ennuis et aux incommodités de la vieillesse. Il faut les supporter, dit Sénèque, tant que l’âme n’en sera point diminuée ou l’intelligence menacée. Mais si les supplices, si l’ignominie nous menacent, nous redevenons libres d’y échapper par la mort, car nous avons le droit de nous soustraire à tout ce qui trouble notre repos. […] Doctrine désolée qui, dans cette universelle dégradation de tout et de tous, par cette certitude d’échapper à l’infamie, au supplice, gardait les âmes de toute souillure. Quand on est toujours prêt à quitter la vie, on ne fait aucune bassesse pour la conserver.

• Cela est contraire à la vertu. Nous devons attendre l’heure de notre mort, sans jamais chercher à la précipiter.
• Cela peut être une possibilité pour s’extraire des ennuis de la vie.
• C’est pour lui l’ultime liberté, permettant de se garder de toute bassesse.

Sénèque a aussi écrit des tragédies. Combien de ses écrits nous sont parvenus, dont nous sommes certains qu’il est l’auteur ?

Extrait : Sénèque écrivit plusieurs tragédies, dont la question de savoir si elles étaient destinées au théâtre ou à des lectures publiques a longtemps divisé. Dix tragédies à son nom nous sont parvenues ; la critique soupçonne que deux tragédies sont apocryphes […]

• 4.
• 6.
• 8.
• 10.